Management Bienveillant : Définition & Principes
Qu’est-ce que le management bienveillant ?
D’après le Docteur Philippe Rodet, médecin urgentiste, consultant en management et auteur du livre « Management bienveillant », « le management ne peut être autre que bienveillant ». À la source, la bienveillance est interprétée de manière différente :
- selon Aristote, elle consiste à souhaiter le bien de l’autre ;
- selon Thomas d’Aquin, elle veut le bien d’autrui ;
- selon Emmanuel Kent, elle est un devoir d’humanité.
Un manager bienveillant va donc agir pour le bien d’autrui, c’est-à-dire faire en sorte qu’il se réalise dans son travail et qu’il soit en bonne santé.
Selon lui, si une personne ne reçoit pas suffisamment de bienveillance, sa nature se rebelle : le niveau de stress augmente et la motivation baisse. Au contraire, si elle en reçoit abondamment, elle s’épanouit : le niveau de stress baisse et la motivation augmente. Le regard avisé du médecin sait en plus déceler et mettre au jour le jeu subtil des hormones à l’origine de ces réactions humaines.
Comment mettre en place un management bienveillant ?
Avoir une attitude bienveillante ne suffit pourtant pas. Comme a pu l’écrire David Marquet, auteur du fameux livre “Turn the ship around”, « on n’a jamais vu quelqu’un faire quelque chose de formidable parce qu’on lui avait demandé de le faire ». Pour y parvenir, il convient de permettre à chacun d’exprimer sans frein ses talents et d’assumer ses responsabilités, dans le temps. Et ce qui est vrai pour chaque collaborateur l’est tout autant pour le patron et le manager.
Indéniablement, l’entreprise doit se réinventer et faire confiance. Pour ce faire, elle doit pouvoir s’appuyer sur un management régénéré, libéré du carcan de l’organisation conventionnelle et, surtout, investi d’un rôle, d’une ambition et d’une envergure inédits. Un management à l’énergie libérée. Un management au service du collectif et du self-management. Un management au service du leadership de chacun plutôt qu’au détriment des autres.
Construite sur un corpus de règles et de processus explicites et connus de tous, le management constitutionnel de type holacratie donne vie à une organisation où nul n’empiète désormais sur l’autorité ou le rôle de l’autre. Elle invite chacun, l’organisation, au Powershift – un changement de posture dans l’exercice du pouvoir tant des managers que des collaborateurs – plutôt qu’à faire naître un leader libérateur. Appuyée sur une Constitution, elle est source d’un leadership véritable où chacun peut espérer tendre, à son rythme, vers le self-management. Le patron et le manager y ont un rôle majeur. Ils ont vocation à définir et affecter les rôles, prioriser. Ils sont aussi ceux qui modèlent cette nouvelle façon d’exercer le pouvoir induite par les règles constitutionnelles, qui peuvent ainsi accompagner et guider les collaborateurs pour que chacun progresse à son rythme vers le self-management.
FAQ
Première question : Comment manager avec bienveillance ?
Manager avec bienveillance implique une écoute et se mettre à la place de l’autre, l’accompagner là où il est. Les managers manquent souvent de formation en management et en compréhension de l’humain, c’est pourquoi nous proposons une formation à l’Excellence managériale et au self-management.
Deuxième question : Comment améliorer le bien-être au travail ?
Le mal-être au travail, traduit par du stress voire à l’extrême un burn-out, est souvent synonyme d’un management hiérarchique trop présent dans la culture de l’entreprise. Il est nécessaire d’opter pour un management avec une autorité distribuée qui responsabilise chacun, pour améliorer le bien-être des salariés.