Vers une nouvelle holacratie : Holacracy 5.0
Les trois espaces de la transformation
Beaucoup d’entreprises qui pratiquent l’holacratie depuis plusieurs années l’ont souvent considéré comme un projet de transformation en soi. Ils ont regardé l’holacratie comme cet outil qui leur permettrait de gérer la transformation dans son ensemble.
En réalité, la transformation s’articule autour de six territoires, compris dans deux dimensions. L’une verticale, l’autre horizontale. La première dimension verticale s’intéresse à l’individu, le “JE”. La deuxième verticale porte elle sur le collectif, sur le corps social, sur la communauté des gens qui travaillent ensemble, le “NOUS”. La troisième se focalise pour sa part sur l’organisation, vue comme une entité vivante à part entière, dotée de sa raison d’être évolutionnaire. Trois dimensions verticales qui sont elles-mêmes traversées par deux dimensions horizontales caractérisées par ce qui est de l’ordre du visible – structure, comportements, rituels, relations, etc. – et ce qui est de celui de l’invisible – les croyances implicites, la culture d’entreprise, les valeurs, les non-dits et les on-dit, l’identité, etc. – parfois difficile à percevoir mais essentiel pour structurer le changement.
Dans cette optique, l’holacratie se situe dans la dimension organisationnelle. De fait, elle implique une importante prise de recul. Un point qu’il a fallu expliquer chez tous ceux qui ont décidé de franchir le cap vers cette holacratie 5.0, pour sortir du spectre tout ce qui relève en réalité de l’individu ou du collectif. Car l’holacratie ne traite pas tout. Seulement ce qui relève de la structure de l’organisation ; l’interrelation entre l’organisation et les personnes. De quoi remettre en question une grande partie des holacraties déjà mises en place jusque-là dans les entreprises.