Dirigeants : sortir du goulet d’étranglement
La majorité des entrepreneurs débutent avec de faibles moyens humains. Soit ils sont seuls, ou au mieux ont quelques associés. Toute chose doit être priorisée, et nécessairement portée par les entrepreneurs s’ils n’ont pas d’investissement de départ, afin de lancer les premières rentrées au plus vite pour constituer une trésorerie, avant d’éventuellement déléguer à des sociétés externes ou des salariés. Un cycle somme toute classique.
Le nombre de personnes qui sont passées par ce parcours est grand. Prenons le cas typique de cet entrepreneur suisse : afin de démarrer sa deuxième structure suite à des déboires et conflits d’associés au sein de la précédente, elle-même démarrée par un ras-le-bol de son précédent travail dans une grande entreprise en tant que DRH, il s’associe à un ami d’enfance en qui il a confiance autour d’une raison d’être forte. À eux deux ils gèrent et délivrent la valeur pour les clients. Ils ont l’avantage d’avoir de précédentes expériences et d’avoir “déjà souffert”, et évitent les écueils classiques.
Certains par contre se lancent dès ou même durant l’université, et ont donc moins d’expériences, comme ce dirigeant du nord de la France : ses compétences en développement web, une passion adolescente, s’est révélée monnayable lors de ses cours d’université. Cela lui permit en premier lieu de rendre service à un cercle de connaissance, et de payer ses soirées d’étudiant en tant qu’auto-entrepreneur. Le bouche à oreille fit son œuvre, le poussa à recruter dans son cercle d’amis et à établir une société. Il dû gérer obstacles après obstacles, de la gestion administrative avec les services de l’état à la gestion des relations humaines avec des profils plus ou moins matures, tombant dans les écueils classiques. Malgré tout, l’entreprise continua son développement.