Tout le monde fait de l’holacratie… ou presque !
Beaucoup de personnes parlent d’holacratie. Nombre d’entre eux se targuent même de la pratiquer, parfois de longue date, dans leur entreprise. La réalité est tout autre et ne résiste pas longtemps à l’examen.

À la question « quand avez-vous signé la constitution ? » succède généralement un silence lourd de sens. Ou même certaines qui l’auraient signées au final… Ne font que des réunions de triage et de gouvernance, et basta… Car, si l’on peut bien sûr s’inspirer de la méthodologie de l’holacratie, notamment en termes de management, il convient d’insister sur la nécessité d’aller plus loin. L’holacratie est, en effet, une disruption de pouvoir et non une philosophie ou des processus de réunions. C’est une méthodologie, des outils concrets voire bruts, qui ont des limites à l’origine du management constitutionnel.
Des outils au service de mes enjeux et non la solution à ceux-ci. Tout dépend de chacun. À commencer par le dirigeant qui, en tant que Source, porte la transformation de son organisation et veille à ce que celle-ci soit centrée uniquement sur les enjeux. Rien à voir avec une volonté de donner une bonne image de l’entreprise ou de la rendre attractive. On parle ici d’une transformation profonde, disruptive et irréversible de l’organisation, pas de se faire plaisir.
Pas d’holacratie sans constitution
Faire de l’holacratie, ce n’est pas faire son marché dans un corpus de règles et d’outils. Ce n’est pas oblitérer certains fondamentaux sous prétexte que « ma patronne trouve que c’est trop rigide. »