Responsabiliser crée des effets indésirables
Une transformation à effets indésirables ?
Mais cette transformation radicale n’est pas un fleuve tranquille. Ce chemin qui mène au self management et induit la responsabilisation de tous est semé d’embûches. Surtout, ce processus de responsabilisation a un prix. Celui de la rupture avec des habitudes, des réflexes, une façon de penser qu’il convient d’abandonner. Celui de la remise en question qui seule ouvre la voie au changement ; à cette organisation réinventée et au self management que tous appellent de leurs vœux. Sans efforts, sans difficultés et sans effets indésirables, point de changement ; la responsabilisation des collaborateurs reste un vœu pieux. A chacun donc de saisir la nécessité de dépasser ces effets exécrables mais inévitables qui conduisent l’organisation vers son but ultime : le self management.
Responsabiliser avec une constitution ?
Nous le savons tous : la zone d’apprentissage commence là ou la zone de confort s’arrête. Cette zone de non expérience réveille la peur de l’inconnu, crée de l’inconfort. C’est aussi le cas lorsqu’il s’agit de repenser et réinventer le management. Pour le rendre plus efficient, plus humain et centré sur les talents, les aspirations de chacun. C’est ce qui se passe lorsque, par exemple, un dirigeant, une entreprise choisissent d’adopter l’holacratie. Basée sur une constitution à laquelle chaque collaborateur adhère, qui accorde à tous des droits et des devoirs explicites, l’holacratie permet de donner vie à un système organisationnel fondé sur la clarté et la transparence, une gouvernance où seul ce qui est explicite à sa place. Finies les attentes implicites, elles n’ont plus de poids, et ceci est explicite. Les jeux de pouvoirs qui transforment une prétendue responsabilité en leurre, peuvent disparaître progressivement.