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11/10/2021

Oui, l’holacratie est parfois complexe, rigide et pas humaine : voici pourquoi !

L’holacratie n’est pas un outil miracle clé en main, ni une méthode pour conduire le changement, c’est un modèle de pouvoir constituant pour inspirer et construire des fondations saines dans l’exercice du pouvoir. C’est en réalité une méta-constitution.

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Une chose est certaine. L’holacratie a le vent en poupe. Les nombreux dirigeants avec qui j’échange le confirment. Alors qu’ils ont laissé leurs équipes initier une réflexion sur ce qui pourrait être la meilleure organisation pour l’entreprise, le meilleur modèle de gouvernance, celles-ci reviennent en majorité avec l’holacratie. Mais, alors même que l’holacratie est numéro un des propositions faites par les collaborateurs, les retours terrain indiquent souvent que celle-ci est perçue comme complexe, rigide et ne traite pas assez de l’humain. De cette dualité débouche parfois un entre-deux eaux, un « truc inspiré de holacratie ». Il s’agit donc de lever toute ambiguïté quant à ce qu’est et ou n’est pas l’holacratie. L’occasion d’insister sur le fait qu’elle est plus qu’une simple constitution, une méta-constitution.

Vers une nouvelle structure de pouvoir

Si l’holacratie a le vent en poupe c’est que le changement d’organisation et de gouvernance ne se décrètent pas. Comme j’ai déjà pu l’écrire, la structure précède et crée la culture. Il ne peut y avoir de changement de culture au sein de l’entreprise sans changer sa structure. Sans quoi, on se condamne invariablement au surplace voire à régresser. Changer de structure de pouvoir, c’est travailler avant tout sur l’émergence d’un environnement sain que j’aime comparer à celui recherché par la permaculture. Avec celle-ci, on s’occupe de la terre, on la soigne pour qu’elle soit saine. Les fruits et légumes récoltés ne sont que la conséquence d’une culture vertueuse de la terre. De la même façon, la nouvelle structure de pouvoir est le préalable à toute velléité de transformation. Et, pour y parvenir, l’adoption d’un pouvoir constitutionnel est une étape fondatrice. Un bon départ, essentiel mais loin d’être suffisant.

Auteur

Bernard Marie CHIQUET

Il a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez Capgemini, Senior Partner chez Ernst & Young, Président-Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il a acquis une compétence d’executive coach (HEC), de médiateur (CAP’M) et coach en Holacracy® depuis 2011 et Master Coach depuis Janvier 2013, le plus haut niveau de certification.

Durant toutes ces années en tant que dirigeant, il a constaté que les organisations étaient sources de beaucoup de gâchis d’énergie et humain. “Comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et permet à l’être humain de libérer son potentiel ?” C’est pour répondre à cette question et trouver des alternatives au modèle hiérarchique pyramidal qu’il a fondé l’institut iGi en 2007 (aujourd’hui renommé Nova Consul), First Holacracy® Premier Provider depuis 2010.

Aujourd’hui formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education, centré sur l’évolution des modes de gouvernance et le leadership, Bernard Marie CHIQUET a crée le Management Constitutionnel®, aboutissement de ses recherches, pour apporter des solutions concrètes, sortir du statu quo et libérer les organisations.

 

 

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