Management constitutionnel, long terme et raison d’être
Beaucoup d’entreprises et de patrons ressentent ce besoin prégnant de réinventer leur organisation. Pour donner vie à une entreprise résiliente, capable de faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain et, surtout, pour en faire une organisation capable de survivre à ses patrons et ses actionnaires. Une entreprise réinventée et libérée de ses entraves ; une entreprise qui rompt avec le modèle conventionnel et garantit autonomie et responsabilité à chacun. Une organisation bâtie sur un corpus de règles explicites regroupées dans une Constitution ; une organisation qui s’appuie sur un management constitutionnel pour cheminer vers son but ultime : le self-management.
C’est à cet ambitieux challenge que l’holacratie permet de se frotter. A tous ces patrons qui cherchent à réinventer leur organisation, à structurer leur management, l’holacratie propose un nouveau paradigme pour le penser et le faire évoluer. Elle leur offre son infinie richesse.
Que deviennent les chefs ?
Sans doute parce que nos habitudes et nos schémas mentaux ne nous prédisposent pas à une vision totalement réinventée de l’organisation, beaucoup continuent d’associer l’holacratie à un système managérial sans chef et horizontal. Quelle erreur ! Comme nous avons souvent eu l’occasion de le rappeler, l’holacratie n’est pas une nouvelle théorie managériale. Elle n’est pas davantage une philosophie comme peut l’être l’entreprise libérée d’Isaac Getz, cette entreprise aux mains d’un « leader libérateur ». L’holacratie est avant tout une pratique fondée sur une Constitution, un faisceau de règles explicites qui s’appliquent et surtout s’adaptent à chaque organisation et à chacun en son sein.