Management constitutionnel : genèse d’une définition
Commençons par la définition à laquelle ce travail a abouti. Le management constitutionnel peut être défini comme un modèle pour transformer les organisations en écosystèmes vivants, de façon profonde et systémique aux trois systèmes et six territoires : parties visibles et invisibles de l’individu, du collectif et de l’entreprise ; équipé de l’holacratie comme moteur, dont la mise en place démarre par la mise en mouvement des dirigeants, managers et collaborateurs, et l’encodage. Un modèle de transformation vivant et toujours en évolution.
Cette première définition du management constitutionnel paraîtra sans doute complexe de prime abord. Rien de surprenant puisqu’elle est l’aboutissement d’un long travail d’expérimentation (test and learn) qui a d’abord permis, dès 2018, de donner un nom au management constitutionnel. Voyons donc maintenant comment nous en sommes arrivés à cette définition et à ce qu’elle implique.
Une ambition, trois principes et quatre croyances
L’ambition du management constitutionnel est de créer de nouveaux contextes qui vont empuissancer les personnes, rendre les entreprises vivantes et en capacité de changer aussi vite que le changement.
Pour y parvenir, cette ambition s’appuie sur trois principes clés. Il s’agit tout d’abord de réinventer la nature et l’exercice du pouvoir, en distribuant les autorités via les rôles, et en clarifiant autorisations, protections, règles de coopération, accords relationnels et rituels vivants… ce qu’apporte l’holacratie.
Le deuxième principe consiste à faire circuler la vie, à partir de la raison d’être profonde du changement, en profitant de la puissance des principes source et en levant les freins, afin que chacun prenne l’énergie de la responsabilité dans ses rôles