Liberté et responsabilité : les deux faces d’une même pièce
Théorie X et théorie Y
Un antagonisme qui ne manque pas de rappeler à certains d’entre nous les travaux de Douglas McGregor portant sur les organisations et très utilisés par les professionnels du management. Au travers de ces deux théories, la théorie X et la théorie Y, issues d’une observation empirique, McGregor met en opposition deux visions de l’Homme au sein même de l’organisation. Quand la théorie X postule que l’homme n’aime pas le travail et doit donc être contraint ou récompensé pour se mettre en mouvement, la théorie Y affirme que, pour ce même homme, le travail et les efforts sont naturels, qu’il est capable de progrès. Alors que la seconde affirme que l’homme a besoin de travailler pour se développer et qu’il est vertueux de laisser les équipes s’auto-organiser, la première prétend que l’homme fuit les responsabilités et ne met son intelligence qu’au service du contournement des règles… X amène au parti pris de la non confiance, Y le pari de la confiance ! Sachant que nos croyances sont auto-réalisatrices, nos organisations créent l’homme qu’elles méritent, X ou Y. L’entreprise FAVI et bien d’autres l’ont largement démontré.
Vous l’avez compris, ma croyance et ma propre expérience vont dans le sens de la théorie Y. Le self-management ne peut se fonder que sur la théorie Y, celle du pari de la confiance. La croyance que l’Homme est bon, une fois rendue explicite au sein de l’entreprise, devient le socle sur lequel peut se mettre en place un véritable cercle vertueux : plus de responsabilité, plus de liberté. Mais, alors que certaines organisations en démontrent l’efficacité chaque jour, pourquoi, hors de celles-ci, est-ce plutôt la théorie X qui semble vouloir, dans une forme d’inversion des balanciers, s’imposer : moins de responsabilisation, moins de liberté. Quel serait donc le chemin à suivre pour que nos gouvernants et nos sociétés s’inspirent, une fois n’est pas coutume, du monde de l’entreprise, démontrant ainsi que responsabilité et liberté sont, au final, les deux faces d’une même pièce ?