La résilience des entreprises passe par une disruption dans notre façon de penser et de gouverner
Cette raison d’être issue du travail de Jean-Dominique Sénart et de Nicole Notat met l’organisation au service des parties prenantes : les salariés, les actionnaires, l’environnement, l’écosystème de façon plus générale dans lequel évolue l’entreprise. Et c’est positif, il était vraiment temps de faire passer l’organisation d’un système centré sur l’actionnaire à un système au service de toutes les parties prenantes.
Une raison d’être au service des parties prenantes, ce n’est pas suffisant !
Mais dans l’environnement chaotique dans lequel nous évoluons, il convient de passer au niveau de complexité supérieur. L’organisation conventionnelle, basée sur la hiérarchie, ne permet plus de répondre à la complexité du monde qui l’entoure, même centrée sur ses parties prenantes. De toute évidence, nous avons dépassé ce tipping point cher aux tenants des théories du chaos. Pour faire avancer les choses plus avant, il est nécessaire de s’attaquer à la structure même de l’organisation. Comment passer d’une structure figée et hiérarchique à une structure vivante et fractale, au service de sa raison d’être évolutionnaire, créatrice des valeurs que le monde attend, et qui peut prospérer dans les zones de turbulences chaotiques, en cours et à venir ? Une raison d’être qui n’est pas un dénominateur commun mais qui nécessite de voir l’organisation comme un organisme vivant, une entité souveraine dotée de sa propre identité, qui se développe en symbiose avec ses parties prenantes, l’ensemble de son écosystème. Cette organisation est en mesure de suivre le fil de ce qu’elle aspire à être au monde. Disons-le, la gouvernance de l’entreprise n’appartient pas tant aux parties prenantes qu’à l’entreprise elle-même.