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10/05/2021

La résilience des entreprises passe par une disruption dans notre façon de penser et de gouverner

Alors que certains voient émerger avec la loi Pacte et la notion d’”entreprise à mission” le nouveau paradigme qui guide nos entreprises, il est utile de remettre les choses en perspective et de regarder la réalité en face. La notion de raison d’être qui en émane, toute positive qu’elle soit, reste une réponse parcellaire à un enjeu plus complexe. Si elle est un premier pas utile et intéressant, elle ne fait qu’effleurer le challenge qui s’offre à nos organisations.

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Cette raison d’être issue du travail de Jean-Dominique Sénart et de Nicole Notat met l’organisation au service des parties prenantes : les salariés, les actionnaires, l’environnement, l’écosystème de façon plus générale dans lequel évolue l’entreprise. Et c’est positif, il était vraiment temps de faire passer l’organisation d’un système centré sur l’actionnaire à un système au service de toutes les parties prenantes.

Une raison d’être au service des parties prenantes, ce n’est pas suffisant !

Mais dans l’environnement chaotique dans lequel nous évoluons, il convient de passer au niveau de complexité supérieur. L’organisation conventionnelle, basée sur la hiérarchie, ne permet plus de répondre à la complexité du monde qui l’entoure, même centrée sur ses parties prenantes. De toute évidence, nous avons dépassé ce tipping point cher aux tenants des théories du chaos. Pour faire avancer les choses plus avant, il est nécessaire de s’attaquer à la structure même de l’organisation. Comment passer d’une structure figée et hiérarchique à une structure vivante et fractale, au service de sa raison d’être évolutionnaire, créatrice des valeurs que le monde attend, et qui peut prospérer dans les zones de turbulences chaotiques, en cours et à venir ? Une raison d’être qui n’est pas un dénominateur commun mais qui nécessite de voir l’organisation comme un organisme vivant, une entité souveraine dotée de sa propre identité, qui se développe en symbiose avec ses parties prenantes, l’ensemble de son écosystème. Cette organisation est en mesure de suivre le fil de ce qu’elle aspire à être au monde. Disons-le, la gouvernance de l’entreprise n’appartient pas tant aux parties prenantes qu’à l’entreprise elle-même.

Auteur

Bernard Marie CHIQUET

Il a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez Capgemini, Senior Partner chez Ernst & Young, Président-Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il a acquis une compétence d’executive coach (HEC), de médiateur (CAP’M) et coach en Holacracy® depuis 2011 et Master Coach depuis Janvier 2013, le plus haut niveau de certification.

Durant toutes ces années en tant que dirigeant, il a constaté que les organisations étaient sources de beaucoup de gâchis d’énergie et humain. “Comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et permet à l’être humain de libérer son potentiel ?” C’est pour répondre à cette question et trouver des alternatives au modèle hiérarchique pyramidal qu’il a fondé l’institut iGi en 2007 (aujourd’hui renommé Nova Consul), First Holacracy® Premier Provider depuis 2010.

Aujourd’hui formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education, centré sur l’évolution des modes de gouvernance et le leadership, Bernard Marie CHIQUET a crée le Management Constitutionnel®, aboutissement de ses recherches, pour apporter des solutions concrètes, sortir du statu quo et libérer les organisations.

 

 

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