Des limites de l’holacratie naît le management constitutionnel
Loin de nous l’idée de créer ce dernier pour inventer un nouveau mot, pour le plaisir de s’approprier les choses. Au contraire, le management constitutionnel a vu le jour parce que certaines limites constatées n’étaient pas traitées par l’holacratie. Il est, en réalité, un sur-ensemble qui rassemble toutes les limites rencontrées, les apprentissages et les contenus qui en découlent. Avec pour motivation d’en faire quelque chose de plus puissant, adapté à toute demande de transformation profonde, systémique d’une entreprise. L’ambition est ainsi de créer un nouvel environnement de travail, de nouveaux contextes qui empuissancent les personnes. Et qui rendent les entreprises capables de changer aussi vite que le changement.
Une ambition qui implique de changer la nature et l’exercice du pouvoir en distribuant les autorités aux salariés via les rôles, et de clarifier les autorisations, les protections, les règles de coopération, etc. ; de rendre explicite le code ADN de l’organisation qui va évoluer avec les réalités observées, notamment les tensions constatées au sein de l’entreprise. Une réalité rendue possible par de l’observation, du « test and learn », en créant, au-delà de l’holacratie, un espace pour définir le management constitutionnel.
L’holacratie : un cadre libérateur
En moins de quinze ans, l’holacratie est devenue un outil populaire. Pour autant, elle véhicule un certain nombre d’incompréhensions sur ce qu’elle est ou n’est pas. Des incompréhensions qui ont pour effet de conduire à plusieurs jugements hâtifs du type : »l’holacratie, ce n’est pas humain « , »c’est rigide », pour ne citer que ces exemples. Oui, l’holacratie est parfois rigide, complexe et peu humaine. Elle n’est pas cet outil miracle que certains semblent attendre. Elle ne peut et ne veut pas tout traiter. À ce titre, on peut qualifier l’holacratie de méta-constitution. Elle ne traite en réalité que ce qui relève d’un dénominateur commun à toutes les organisations, à toutes les entreprises, quels que soient leurs tailles et leurs domaines d’activités, et ce, au plan mondial. De ce fait, elle ne traite pas de tout. L’exemple des fonctions RH en est d’ailleurs une parfaite illustration. Elles diffèrent d’une entreprise à l’autre et n’entrent donc pas dans le scope de l’holacratie.