Circonscrire le lien de subordination au sein d’un pouvoir constitutionnel pour les entreprises
Née avec la révolution industrielle du début du 20ème siècle et le taylorisme, l’entreprise que nous connaissons s’est construite selon un modèle hiérarchique – un patron, des managers et des exécutants – appuyé sur et renforcé par le contrat de travail. Or, celui-ci a fait du lien de subordination un de ses éléments constitutifs. Il est là pour que les gens exécutent un travail sous l’autorité de l’employeur, en un mot, obéissent. Il instaure ce qu’on appelle la hiérarchie.
Un modèle qui, aujourd’hui, pour nombre de patrons, apparaît comme aux antipodes de leur vision et de leurs aspirations pour leur entreprise. Contrairement à Henry Ford qui s’étonnait de voir un cerveau venir avec chaque paire de bras recrutée, c’est bien ce “cerveau”, cette capacité créatrice de valeurs qui les intéresse désormais.
Puisque inévitablement lié à un contrat de travail dont il semble difficile de se départir, le lien de subordination, et donc la hiérarchie, ne peuvent être – pour le moment – supprimés. Il convient dès lors de déployer des solutions capables de circonscrire ce lien, pour l’empêcher de saboter la réinvention de nos organisations ; autour d’une distribution des pouvoirs et la possibilité de tout un chacun de gouverner ce qui limite la création de valeurs dans ses rôles.