Autorité vs. leadership ?
Il faut dire que la perspective est particulièrement prometteuse. Incontestablement, le leadership est la clé de toute organisation qui cherche à se réinventer. A fortiori celles dont l’objectif est de se muer en entreprise libérée, cette entreprise débarrassée de ses entraves hiérarchiques et vulgarisée avec succès par Isaac Getz. Même sachant que la philosophie prônée par ce dernier ne donne pas les outils et les éléments pratiques qui permettent, concrètement, de répondre aux besoins et ambitions des entreprises, le lecture s’annonce prometteuse.
Définition du leadership ?
Pourtant, outre la forme pour le moins « surprenante » de l’ouvrage, qui n’est en réalité qu’une somme d’échanges informels entre ses auteurs, la définition qui y est donnée du leadership me semble inexacte et me laisse du coup quelque peu sur ma faim.
La fascination du leader
Dans cet ouvrage, Isaac Getz et ses co-auteurs, définissent le leader en l’opposant au chef. Ce chef qui est celui qui détient l’autorité de façon presque usurpée ; celui qu’on n’a pas envie de suivre mais qui manage. Contrairement aux chefs qui « ordonnent, les leaders demandent ». Car, comme les auteurs du Leadership sans ego l’écrivent : « Ce n’est pas l’autorité qui définit le leader, c’est le fait que les gens acceptent de le suivre ». On ne veut plus de chef, on veut des leaders.
Pourtant, cette définition, cette vision du leader a quelque chose de problématique. Ainsi caractérisé, celui-ci devient une figure quasi messianique pour ses « ouailles », ses collaborateurs. Il est ce guide que tous suivent. Il est le détenteur de la vision et du pouvoir d’agir. Une forme de fascination pour la figure du leader qui le rend finalement assez proche d’un… gourou.